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Les messages inspirés

L'ange noir

La tension intérieure…  un appel à l’ouverture.
Moi, « JE »
Qui n’a jamais ressenti une tension inconfortable au niveau du cœur ?
Une tension discrète, un peu sournoise qui ronge doucement notre humeur, qui freine notre élan joyeux de participer à la Vie, notre foi que le meilleur nous est permis.
Cette tension qui semble corrompre notre bien-être ?

 D’où vient cette tension ?
De l’éclatement apparent de l’UN en de multiples « JE » et de la lutte de pouvoir que ces « JE » entretiennent.

Connaissez-vous la petite voix qui dit : « il FAUT… » ?
Non seulement, il faut que je me lève, il faut j’aille bosser, il faut que j’assume les tâches quotidiennes, il faut que je paye mes factures, … mais aussi, avec tout ça, il faut que je sois positif, il faut que j’accueille « ce qui est » même l’inconfortable (facture imprévue, crise de nerfs d’un gamin, jugements d’un voisin, reproches d’un ami,…), il faut que je reste zen, il faut que je reste disponible à l’Instant, il faut que j’assume erreurs et choix, il faut que j’aille de l’avant, il faut que j’y croie, il faut que je sois à la hauteur, il faut que j’aime …
Et puis, celle qui doute et dit : « et si… » ?
Et si je n’y arrive pas ?, et si ça se met pas ?, et si l’autre ne veut pas ?, et si je n’ai pas les moyens ?, et si j’ai peur ?
Et connaissez-vous celle qui rétorque : « c’est que je ne suis pas assez… » ?
Pas assez courageux, adulte, compréhensif, aimant, spirituel, vertueux, confiant, présent, fort …

Toutes ces voix, tous ces « JE » se battent pour tenir le micro.
Et ces conflits définissent nos blessures, nos croyances, notre personnalité.
Il y a autant de « JE » que de qualificatifs dont on s’affuble : L’impatient, l’émotif, le créatif, le doué, le vertueux, l’intolérant, le colérique, le jaloux, le doux, le comme-ci, le comme-ça.
Reconnaître ses propres « JE » permet de cerner l’identité derrière laquelle nous nous cachons, à travers laquelle la Présence/ Dieu/ la Source s’exprime.
Mais en réalité, ces « JE » ne sont que des étiquettes. Certaines sont héritées de nos aïeux, d’autres inculquées dès l’enfance, certaines nous les avons choisies.
Comme des étiquettes, ces qualités sont interchangeables à partir du moment où nous les reconnaissons comme telles ; dès l’instant où nous acceptons de ne plus nous y définir.
Or les « JE » oublient bien souvent le « jeu ».
Ils se prennent au sérieux, s’accrochent à leur vertu, leur définition. Ils refusent l’évidence de l’illusion car cela conduit à la chute de leur pouvoir personnel.
Ils n’existent qu’à travers ce conflit.
La lutte du pouvoir impose irrémédiablement l’exclusion et le jugement : « si c’est moi, ce n’est pas toi et si c’est moi c’est parce que je suis meilleur ! … ou pire… ».
La lutte de pouvoir nourrit la peur : celle de ne pas être à la hauteur, celle d’être l’exclu, celle de ne plus être.
Et la peur génère l’expérience en lien avec ces doutes et croyances.
Ainsi s’établit le cycle de la souffrance dans lequel souvent nous nous enfermons.

En ces temps de grands bouleversements intérieurs et extérieurs où « l’Ascension » nous est promise comme récompense d’une ouverture sincère à la lumière, la tension monte…
Le conflit de ces petits « JE » commence sérieusement à devenir insupportable parce que nous sommes invités à intégrer l’Unité.
La tension latente qui, par moment, s’intensifie est, en fait, un signal d’alarme, un rappel de l’Être : « Je peux me souvenir qu’il n’y a pas de danger réel, que la personne n’est personne, n’est qu’un costume essayé, enfilé le temps d’une scène, d’une expérience. Je peux me souvenir que je suis là pour aimer et apprendre à vivre ce qu’il m’est donné de vivre sans m’y attacher. Me souvenir que je suis plénitude »
Imaginez, juste avant le passage de l’incarnation et l’oubli qui s’en suit, l’Etre prévoir une alarme anti-inconscience afin de permettre une issue de secours en cas d’endormissement trop profond du Soi.
Alors, comme un feu clignotant attirant l’attention, cette tension est un cadeau, signe de la Présence en Soi.
Elle nous rappelle à notre essence. Elle nous invite à regarder les autres possibles, au-delà du conflit des « JE ». Elle nous invite à ouvrir les yeux, ceux du cœur.
Et ceux-ci sont gardés clos par l’ange noir tant que l’heure de l’éveil n’a pas sonné pour nous.

« L’ange noir, gardien des possibles »

Qu’est-ce que l’ange noir et quel est son rôle ?
L’ange noir est la force de l’ombre.
Et je l’appelle « ange » parce qu’il veille sur nous, il protège la porte de nos profondeurs ; et « noir » parce qu’il est en lien avec l’inconnu, l’inconnaissable et qu’il est maintenu caché tant sa puissance est grande.
L’ange noir est la part de l’Un que le multiple refuse, nie, oublie, exclut et rejette. Il est tout ce que nous ne voulons pas être et refusons d’admettre mais aussi tout ce que nous ne croyons pouvoir être… et que pourtant nous sommes puisque nous sommes la Somme, le Tout, l’Un.

Nos codes personnels et nos croyances conditionnés par la dualité du bien et du mal maintiennent l’ange noir dans son mystère, son ombre… et en même temps le font exister.
Telle est l’expérience créée.
Bien que rejeté et nié par nous-mêmes, l’ange noir nous protège car, tout en restant caché, son existence, auprès de l’ange clair, nous fait « Un ».
Il veille précieusement sur nos possibles et ce, malgré la prise de pouvoir de l’ego, des petits « JE » qui, par souci de sécurité, maintiennent l’attention braquée sur cet ange clair, sur le « connu », le « reconnu ».
Par la force de l’oubli et du déni, il ménage notre personne et nos sens, il accommode le rythme du retour à Soi.
Il permet l’expérience telle que nous la vivons : un cheminement ; une collaboration étroite entre la conscience et l’oubli, l’ange clair et l’ange noir.
Le feu de l’Un est si extraordinaire, si incroyable, si impossible, si inconnaissable que sa pleine conscience provoque l’instantanée perte de connaissance du « JE », la fusion du multiple en UN.
Sans retour possible à l’oubli.
Et L’ange noir modère, tempère, équilibre la puissance de la conscience. Il en est le potentiel, le reflet. C’est ensemble qu’ils accomplissent l’Unité.
L’ange noir, comme son action, s’inclut pleinement dans l’inconditionnel et  offre donc la clé de la paix intérieure.
La clé du cœur

Le cœur est le centre.
Notre cœur est une porte. Son ouverture correspond à la conscience de Soi et permet la libre circulation de la Vie, la pleine expression de la Présence Une en Soi.
Pendant des siècles, l’Humanité a condamné la « différence », souvent avec violence.
Nous portons donc tous une mémoire oubliée, bannie, honteuse d’expériences faites ou refusées qui nourrissent l’illusion de la séparation.
Seul l’ange blanc est, et a été, reconnu et honoré. Sa lumière nous éblouit et nous rassure car elle nous empêche de regarder l’ombre.
Seul l’acceptable est béni, aimé et aimable. Nous ferions n’importe quoi pour nous identifier à cette part claire et lumineuse de l’Un.
En vérité, tant que l’ange noir reste caché dans l’ombre, nous restons conditionnés dans l’Aimer.
Et les petits « JE » continuent de se battre pour la meilleure place sur la scène éclairée afin d’être reconnus.
Aujourd’hui, se révèle le mensonge, la croyance que seule la lumière claire serait Amour et qu’il faut bannir l’ombre.
En vérité, observons que cette lumière claire correspond au « connu » de notre être et inclut donc, c’est vrai, les qualités dont nous sommes fiers et toutes celles que nous reconnaissons de la vie mais elle inclut aussi tous les défauts et les faiblesses dont on se qualifie et qui justifient notre souffrance.
De façon complémentaire, L’ange noir définit notre part honteuse et refoulée mais aussi toutes les forces non reconnues…
Il est donc le maître détenant la clé de notre inconnu, il garde la porte de l’Un-connu, de la connaissance de l’Unité, de la Présence à Soi.

L’ombre réclame sa part d’attention à présent.
Nous sommes tous et chacun invités à nous ouvrir, à reconnecter l’évidente Unité. La Lumière du Divin n’est ni claire, ni sombre. Elle est Tout, à la fois claire et sombre.
Nous ne pouvons espérer accueillir la Présence, devenir pleinement conscients sans la pleine participation de l’ombre.
L’ouverture de cœur ne peut s’opérer sans le consentement de l’ange noir, son gardien.
Nous sommes invités à aller à la rencontre de notre mystère profond.
Nous sommes invités à reconnaître notre « diable », le maître de l’ombre, le garant de l’Inconditionnel, le libérateur qui permet la fin du « duel », du combat. Dès que nous posons un regard vrai et entier sur ce qui est, ombre et clarté, sans jugement, ni cloisonnement nous permettons à la Lumière Divine et Une de nous envahir, de nous imprégner et permettons l’intégration consciente du « JE » multiple à la Présente Unité.
Si nous refusons d’accueillir notre ombre, c’est parce que sa puissance est incommensurable. Elle nous fait peur.
Elle fait mourir, met à plat l’illusion des « JE » construite sur la dualité.
Elle rompt l’attachement à notre personne.
Tant que nous serons dépendants de nos yeux de chair nous conditionnerons notre Amour à une lecture « mentale » et donc limitée de ce qui est.
Seule l’ouverture des yeux du cœur permet l’accueil inconditionné de l’expérience.
Et Dieu sait comme nous aspirons à cet état de grâce où les jugements seront dépassés pour séjourner dans l’éternelle Présence !
Eh bien, aucun détour n’existe. L’ombre est devant la porte de ce possible.
La reconnaître et l’accueillir c’est transmuter la peur en amour, c’est ouvrir simultanément notre cœur à l’ombre et la lumière et découvrir notre infini.

Voilà un temps déjà que j’ai choisi de regarder mon ange noir, de lui faire face. Je peux témoigner de l’angoisse puissante qui me traverse devant l’immensité du vide que contient l’inconnu, mon mystère intérieur.
Souvent, très vite, je me détourne, paradoxalement, éblouie par son intensité. Parfois, posée dans plus de sérénité et de confiance, je reste disponible et observe ce grand vide sombre plein de tout ce que je ne veux/peux pas voir… Dans l’instant, j’entends un appel, comme un murmure, une invitation à m’y plonger pleinement. Si j’y reste présente, cet appel devient désir, réelle attraction, presque besoin.
Il m’est arrivé de me laisser emporter, une fraction de seconde, au cœur de mon ombre ; de m’être laissée embrassée par l’ange noir.
Pourtant, quelque chose toujours me ramène à mon conflit sans doute encore trop nourrie de la peur de mourir à moi-même ou simplement parce que l’heure n’a pas encore sonné. Réveillée, je le suis ; et chaque instant davantage.
Un jour peut-être, je serai appelée à me lever assumant la plénitude de mon être. Véritable résurrection. Ou peut-être pas. Désormais, je sais que cela n’a pas de réelle importance car, quoi qu’il advienne, que je l’assume ou non, je suis Amour.

C’est une joie de participer à cette expérience de l’amour, de la vivre pleinement telle qu’elle est. J’apprends à ouvrir les yeux et découvre la magie de la Vie qui se crée. J’apprends à respecter le rythme de ma découverte.
Puissiez-vous aussi être encouragés dans votre expérience propre. Elle est. Parfaite comme telle.
Que vos anges, le clair et le sombre, deviennent vos guides dans le dédale de la manifestation.
Que l’Amour vous enveloppe et vous berce dans son unité et sa multiplicité.